La fièvre aphteuse était déjà bien connue au début du XIXeme siècle par les savants vétérinaires et avait été décrite de nombreuses fois. Tous ses aspects n'étaient cependant pas connus des vétérinaires praticiens. En Meurthe et Moselle, au début du siècle les vétérinaires connaissaient mal cette maladie. Faute de pouvoir comprendre la façon dont elle se développait, certains d'entre eux émirent des doutes quant à sa contagiosité. Jusqu'en 1881, il n'y avait pas de législation spécifique prévoyant les mesures sanitaires à opposer à la fièvre aphteuse. La police sanitaire était décidée à l'échelon local, souvent par le vétérinaire lui-même. L'absence d'un service vétérinaire organisé laissait à chaque praticien toute latitude. C'est pourquoi, le plus souvent, aucune mesure sanitaire n'était appliquée, faute d'avoir eu connaissance du problème à temps, de volonté, ou de moyens humains. La loi du 21 juillet 1881 imposât les moyens à mettre en oeuvre pour éliminer ce fléau, mais elle fût mal respectée.