Le très grand nombre d'ovocytes contenus dans les ovaires des femelles mammifères dès leur plus jeune âge représente un potentiel de reproduction énorme. Les scientifiques ont exploité ce potentiel en prélevant les ovocytes directement dans les follicules ovariens. Afin de ponctionner un nombre maximal d'ovocytes, la femelle peut recevoir un traitement hormonal de stimulation ovarienne qui provoque la croissance simultanée d'un grand nombre de follicules. Dans la majorité des espèces ponctionnées les protocoles de ponction actuels font de moins en moins appel à la stimulation hormonale, notamment grâce à la possibilité de maturation in vitro des ovocytes. Au cours du temps, les techniques de ponction folliculaire ont beaucoup évolué, notamment grâce au perfectionnement du matériel médical. La ponction des follicules ovariens a d'abord été pratiquée dans les espèces animales sur des cadavres ou des ovaires collectés à l'abattoir. Puis, le développement de techniques d'imagerie a rendu possible la ponction de follicules ovariens sur des femelles vivantes. Ainsi, les follicules étaient prélevés sous endoscopie au début des années 1980, puis sous échographie. Cette seconde technique est non invasive, seule une aiguille pénétrant dans l'organisme de la femelle ponctionnée ; elle peut donc être reproduite plus facilement et sans conséquences. Cependant, dans les espèces de petit format, l'endoscopie reste la technique de choix. Parallèlement à l'évolution des techniques de ponction folliculaire, les applications du recueil d'ovocytes se sont multipliées : traitement de l'infertilité, accélération du progrès génétique, conservation des espèces... Dans l'espèce humaine cependant, l'éthique impose que l'on limite l'exploitation de ces cellules reproductrices.