En France, un tiers de la population est sensible au moins une fois dans sa vie au mal des transports. Chez les animaux domestiques, les cinétoses représentent la première cause de vomissement. La cinépathie résulterait du conflit sensoriel dans le cerveau, relevant d'une contradiction entre des informations sur le milieu environnemental provenant principalement du labyrinthe, ou entre les informations externes et un modèle en mémoire acquis précédemment par l'organisme. Ce serait donc un syndrome d'adaptation à un nouvel environnement.
Différents traitements médicamenteux existent mais présentent des effets indésirables non négligeables. Le développement de nouvelles molécules nécessite de mettre en place en laboratoire une stimulation cinétogène reproductible sur un bon modèle expérimental. Les singes écureuils, et plus précisément les Saüniri boliviensis, apparaissent comme un modèle de choix. Dans le cadre du Service de Santé des Armées, on a testé trois types de médicaments, l'association scopolamine avec amphétamine qui est reconnue comme antinaupathique, la cïnnarizine qui est un antihistaminique non utilisé en France dans ce but et un produit homéopathique. Il ressort que la cinnarizine présente une activité antinaupathique marquée. De plus, cette étude montre l'importance dans le mal des transports de la variabilité interindividuelle chez le Singe écureuil, tout comme chez l'Homme.