Le comportement du chien suscite ces dernières années un engouement non négligeable, mais peu de réels travaux scientifiques ont été menés. L’augmentation récente du nombre de consultations en cabinet vétérinaire pour des troubles comportementaux chez le chien est une preuve de cet engouement à l’échelle de notre profession. On admet une influence de l’environnement et une influence génétique sans pour autant en avoir déterminé scientifiquement les proportions relatives et le déterminisme. Ce travail cherche à déterminer si la sélection artificielle exercée sur les races canines depuis la domestication du chien a conduit à un profil comportemental propre aux Terriers. L’étude de Scott et Fuller réalisée en 1965 est une base fondamentale pour comprendre les caractéristiques comportementales des Terriers. Il en ressort que les Terriers présentent des particularités essentiellement liées au comportement agonistique : lors d’interactions sociales, ils adoptent souvent des attitudes de dominance et font fréquemment preuve d’agressivité. Ce sont également des chiens qu’on pourrait qualifier de très actifs, peu craintifs et pour lesquels l’apprentissage est délicat. Ces traits comportementaux caractéristiques des Terriers sont la conséquence de la sélection artificielle, mais ils peuvent aujourd’hui poser problème pour les propriétaires de Terriers citadins. Ainsi, les comportements indésirables ou pathologiques ont été l’objet d’études menées dans différents pays et il en ressort que l’agressivité est très fréquemment citée pour les Terriers, mais elle est à replacer dans le cadre de la sélection historique de ces races de chiens pour la chasse aux animaux dits nuisibles. Les autres troubles comportementaux mis en évidence, plus pathologiques qu’indésirables cette fois, sont les troubles obsessionnels compulsifs, les dysthymies et le syndrome dissociatif.

Emprunt/Réservation

Y Réserver