Les molosses, groupe ethnique regroupant les dogues et les chiens de montagne, furent sélectionnés pour une certaine forme d'agressivité leur permettant d'assurer leur fonction de garde. Chiens de format souvent imposant, ils constituent aujourd'hui un groupe numériquement important car nombre de ses races sont à la mode. Malheureusement, leurs spécificités comportementales ont été très peu étudiées. En particulier, aucune étude sur la génétique du comportement des molosses n'a été réalisée. Cependant, grâce aux travaux réalisés par Scott et Fuller, l'influence conjointe du potentiel génétique et de l'environnement sur le comportement a été reconnue. Les caractères comportementaux ne se transmettent pas selon un mode purement génétique mais une prédisposition apparaît maintenant évidente ; l'expression de ces caractères est ensuite modulée par l'influence environnementale.
L'agressivité constitue le trouble du comportement le plus fréquemment rencontré chez le chien. Les molosses apparaissent dans l'ensemble moins agressifs que ce que l'opinion publique imagine. Ceci est plus particulièrement vrai pour les chiens de type montagne par rapport au type dogue. Au sein de ce groupe, le Rottweiler est le chien le plus souvent impliqué dans les agressions qui peuvent être infra spécifiques (agressions par dominance) ou dirigées contre l'homme (agressions protectrices). Mais avant de qualifier ces agressions de comportement pathologique ou indésirable, il faut tenir compte du contexte dans lequel elles interviennent. Il serait donc intéressant de mener des études plus approfondies quant au comportement de ce groupe.