Les phyto-oestrogènes sont des molécules d'intérêt croissant en santé publique, notamment les isoflavones en relation avec leurs propriétés sur la fonction de reproduction ainsi que sur d'autres fonctions des mammifères. Leur structure polyphénolique leur permet d'interagir avec les récepteurs aux oestrogènes a et (3, ce qui leur confère une activité de type modulateurs sélectifs des récepteurs oestrogéniques (Selective Estrogen Receptor Modulator ou SERM). La principale source alimentaire pour l'Homme est le soja particulièrement riche en génistéine et en daidzéine et les fourrages de légumineuses chez les herbivores. Après ingestion, les molécules sont intensément métabolisées par le foie et par la flore colique produisant des métabolites parfois actifs, en particulier l'équol. Leur biodisponibilité présente une grande variabilité interindividuelle, avec un pourcentage variable d'élimination dans l'urine et les fèces. Les isoflavones protègent des maladies cardiovasculaires par un effet indirect sur le métabolisme des lipides et direct sur les vaisseaux et le coeur. Une partie expérimentale contribue à la validation d'un procédé de nanoencapsulation de la daidzéine, molécule liposoluble, destiné à la rendre injectable par voie intraveineuse, préalable nécessaire à l'étude de son effet protecteur lors d'infarctus induit chez des animaux de laboratoire.