Chez la chienne, deux outils diagnostiques principaux, les frottis vaginaux et le dosage de la progestéronémie sont utilisés couremment en France lors du suivi de chaleurs pour détecter l'ovulation. En début de proestrus, la progestéronémie est basse. Afin d'éviter cet examen onéreux durant cette période, il nous semble intéressant de mieux préciser l'intérêt des frottis vaginaux en tentant de déterminer des critères cytologiques simples. Dans la première partie bibliographique, nous décrivons le cycle oestral de la chienne, puis la mise en pratique des frottis vaginaux. La deuxième partie est consacrée à notre étude expérimentale. Nous avons étudié 543 frottis vaginaux effectués au service du CERCA durant l'année 2003, sur des femelles présentant une progestéronémie inférieure à 3 ng/mL Les pourcentages de quatre classes cellulaires (les cellules parabasales, intermédiaires basophiles, intermédiaires polychromatophiles, et kératinisées) ont été mis en relation avec les taux de progestérone. Le critère cytologique le plus fable est la présence d'au moins 40% de cellules basophiles. Dans ce cas 98.78% des examens (75 sur 76 frottis) avaient été pratiqué sur des chiennes avec une progestéronémie strictement inférieure à 2ng/ml, donc avant le pic de LH préovulatoire. Il apparaît au terme de notre étude que les frottis vaginaux méritent d'être revalorisés en début de proestrus.