Dans l'espèce équine, un des facteurs principaux limitant actuellement la diffusion de la technique de transplantation embryonnaire est la lourde gestion des femelles receveuses dont le cycle oestral doit être synchrone de la donneuse. Le seul moyen de s'affranchir de cette contrainte serait la congélation des embryons. Depuis 1982, année de naissance du premier poulain issu d'un embryon congelé (Yamamoto et al, 1982), la cryoconservation de l'embryon équin reste expérimentale, elle n'est pas parfaitement maîtrisée malgré quelques succès ponctuels. Il apparaît que les embryons aux stades de développement les plus précoces, morula et jeune blastocyste (<300 µm) survivent mieux à la congélation que les embryons à un stade plus avancé. L'hypothèse majeure expliquant cet échec est que la capsule, structure glycoprotéique très résistante qui se dépose entre l'embryon et la zone pellucide lorsque celui passe la jonction utérotubaire, serait le facteur limitant de la pénétration du cryoprotecteur et donc de la réussite de la congélation chez l'embryon équin. Dans la partie expérimentale, deux études ont été réalisées pour déterminer l'influence des conditions d'incorporation du cryoprotecteur glycérol. Dans la première étude, l'allongement du temps d'incubation avec le glycérol avant la congélation ne modifie pas la viabilité des embryons après décongélation. Dans la seconde étude, l'emploi de différentes concentrations de glycérol n'a eu que peu d'influence sur le succès de la congélation, et la méthode d'incorporation de ce cryoprotecteur en une seule étape a eu tendance à améliorer la viabilité des embryons après décongélation.