Dans un premier temps, l’auteur rappelle les principales notions de physiologie concernant les hormones sexuelles, puis les différents effets de ces stéroïdes sur les tissus constitutifs de la peau. Ensuite, sont présentés les moyens actuels permettant d’évaluer la fonction gonadique chez le chien. Dans un deuxième temps, les dermatoses associées à des déséquilibres en hormones sexuelles sont étudiées. C’est par exemple le cas du sertolinome canin, qui est responsable d’un syndrome de féminisation par hyperoestrogénisme du chien mâle. L’examen dermatologique se caractérise par une alopécie symétrique et bilatérale du périnée et des espaces inguinaux qui s’étend sur le ventre, le thorax, les flancs et la face ventrale du cou. Dans un troisième temps, sont présentées les dermatoses attribuées aux hormones sexuelles, mais dont les mécanismes d’explication que la clinique suggère restent flous. C’est par exemple le cas des alopécies X. Par contre, certaines dermatoses ne peuvent être rattachées aux variations en hormones sexuelles. C’est dans cette optique qu’est par exemple discuté l’acné chez le chien. Actuellement, il reste encore de nombreuses inconnues concernant l’origine de certaines dermatoses. Afin de comprendre l’effet des hormones sexuelles sur la peau, la croissance et la perte du poil, il y a une véritable nécessité d’élargir nos connaissances sur la physiologie et l’interaction des hormones stéroïdes et de leurs récepteurs dans la peau. Le but à terme est de préciser le diagnostic et de proposer un traitement.