La réaction inflammatoire est caractérisée par de nombreuses modifications biochimiques et cellulaires et en particulier par une élévation, non spécifique, de la concentration en protéines totales ainsi qu'une modification du métabolisme de certaines protéines de la phase aiguë, telles que la céruloplasmine ou l'a-1-antitrypsine. Dans cette étude, la céruloplasmine apparaît comme étant un bon marqueur de poly-infestations par des larves d'Oestrus ovis, pouvant avoir d'éventuelles applications pratiques en médecine vétérinaire, alors que l'a-1-antitrypsine ne semble présenter aucun intérêt dans la détection de foyers inflammatoires d'origine parasitaire. Les expériences présentées ont également permis d'explorer les effets du parasitisme à distance. Ainsi, il ressort que les infestations répétées par des larves d'œstres ont des conséquences défavorables sur le développement et la fécondité des strongles tels qu'Haemonchus contortus ou Teladorsagia circumcincta. A l'inverse, les strongles ne semblent pas interférer avec la biologie des larves de diptères. Les œstres confèreraient donc à l'hôte une résistance à l'infestation par certains nématodes, ce qui permet d'envisager des programmes de sélection visant à obtenir des moutons résistants à un parasite donné, alternative à l'utilisation de molécules anti-parasitaires.