L'étude épidémiologique des intoxications animales par les herbicides, à travers les données du CNITV, montre la prépondérance des carnivores dans les intoxications relatées. La répartition géographique et spatiale semble en relation avec les activités agricoles (malgré un usage aussi domestique) et les conditions climatiques. Les herbicides forment un groupe hétérogène. Cependant, à l'exception de certaines molécules, les symptômes et lésions induits sont frustes. Cette constatation s'applique aussi à l'étude du glyphosate, du 2,4-D et du triclopyr, qui montrent des tableaux cliniques étonnamment proches. Réputés peu toxiques, ces trois composés sont pourtant fréquemment incriminés, entre autres lors d'avortements. Aucun de ceux-ci n'a été imputé à un herbicide durant la période de notre étude. Un examen plus poussé révèle la faiblesse des commémoratifs dans la plupart des cas, alors qu'ils seraient essentiels à la détermination d'une cause toxique.