Dans une première partie, l'auteur étudie les modalités de dosage de la progestérone et les profils de cyclicité obtenus, les modalités de reprise de la cyclicité et les facteurs susceptibles de la perturber, ainsi que les relations entre les profils de cyclicité et les performances de reproduction. Dans une seconde partie, 275 Prim'Holstein issues de 10 élevages de Rhône-Alpes ont fait l'objet de dosages hebdomadaires de progestérone à partir du lait, de notations mensuelles d'état corporel, de notations des affections du post-partum, d'observations des chaleurs et d'estimation de la fertilité par échographies. Cinq profils de cyclicité ont ainsi pu être définis : profil normal (73,4%), inactivité ovarienne (7,3%), interruption de cyclicité (4,0%), phase lutéale prolongée (9,4%) et activité ovarienne désordonnée (5,8%). Le taux d'insémination au mauvais moment a été de 7,3%, de non-fécondation/mortalité embryonnaire précoce de 36,4%, de mortalité embryonnaire tardive de 25,6%, et le taux de gestation à 60-80 jours de 38,1%. Le type de profil de cyclicité a été dépendant des données sanitaires, de la note d'état à 60 jours, de la perte d'état entre le vêlage et 60 jours, et en relation avec les performances de reproduction. Les taux de non-fécondation/mortalité embryonnaire précoce et de mortalité embryonnaire tardive les plus faibles et le taux de gestation le plus élevé ont été retrouvés dans le profil normal. Les vaches à profil normal ont perdu peu de note d'état et ont été moins malades. Les retards d'activité ovarienne ont été caractérisés par une perte d'état élevé et ont pénalisé la fertilité lorsqu'ils ont dépassé 50 jours. La présence d'une métrite et la mortalité embryonnaire tardive ont défini les prolongations de phase lutéale. La perte d'état a été en relation avec la non-fécondation/mortalité embryonnaire précoce, la saison avec la mortalité embryonnaire tardive, et la parité et l'élevage d'origine avec le taux de gestation à 60-80 jours.