Cette étude a été réalisée de juin 2004 à mai 2005 dans 224 élevages de porcs engraisseurs et naisseurs-engraisseurs du Sud-Ouest de la France. Pour chaque élevage, 2 à 3 lots de porcs charcutiers ont fait l'objet de prélèvements de sang à l'abattoir, afin d.évaluer la séroprévalence de Salmonella en fin d'engraissement. Parallèlement, les éleveurs ont été soumis à une enquête orale afin de déterminer
des pratiques d'élevage liées à la séropositivité des porcs. Le taux de porcs séropositifs a été évalué à 15,9 % (DO % = 40 %). Trois analyses multivariées ont permis de mettre en évidence 23 facteurs de risque de séropositivité des porcs concernant la biosécurité et la conduite d.élevage. Laver les truies avant l.entrée en maternité, alloter par portée en post-sevrage, élever les porcs charcutiers sur caillebotis intégral, acidifier l'eau ou l'aliment des porcs charcutiers avec des acides organiques ont été identifiées comme des pratiques protectrices. A l'inverse, le stockage non hermétique des cadavres, l'antibioprévention systématique en post-sevrage et en engraissement, l'aliment granulé pour les porcs charcutiers et les mélanges de bandes en engraissement se sont révélés être des facteurs de risque.