En 1872, Darwin a étudié l’expression des émotions chez l’homme et les animaux. La façon dont les émotions sont exprimées est spécifique à chaque espèce. Les interactions homme-chien sont uniques car elles sont à l’origine d’une relation interspécifique durable. Durant ces interactions, l’homme et le chien doivent décrypter les expressions et les émotions d’une espèce étrangère. De plus, la plupart des interactions sont multimodales impliquant plusieurs signaux simultanés via des canaux compatibles – visuels et acoustiques, notamment. Notre étude porte sur la capacité du chien à comprendre les expressions faciales humaines en l’absence d’autres indices. Un échantillon de 147 chiens (110 adultes et 37 immatures), de diverses races a été utilisé dans cette étude. Les expérimentateurs ont soumis chaque chien à deux séries aléatoires composées de 4 expressions faciales humaines (colère, dégoût, joie, peur), statiques et sans aucun autre indice. Chaque présentation d’une expression faciale a été précédée de celle d’un visage neutre de contrôle. Chaque présentation a duré environ 5 secondes. Nos résultats montrent que tous les chiens ont plus réagi aux expressions faciales qu’aux visages neutres. Seuls les chiens adultes réagissent significativement plus à la colère et à la joie qu’aux autres expressions. Les chiens adultes réagissent de façon adaptative à la colère par de l’évitement et à la peur par de l’approche. Nos résultats suggèrent qu’une exposition prolongée aux émotions humaines est nécessaire au chien pour qu’il soit capable de réagir de façon adaptée à au moins l’une des expressions importantes de l’homme, la colère. Cette capacité a été démontrée en l’absence de tous autres indices émotionnels qu’ils soient posturaux, verbaux ou vocaux.
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