Chez le cheval, l'ajout d'opioïdes lors de tranquillisation aux a2-agonistes apporte aux praticiens confort et sécurité. Chez le poulain, l'association romifidine/morphine a déjà montré son efficacité. Le but de cette étude de terrain est de la comparer avec l'association encore peu décrite de la romifidine avec la nalbuphine. Après une revue des connaissances actuelles concernant la sédation du cheval, l'étude expérimentale est présentée : 124 poulains sont tranquillisés pour un examen radiographique de routine. Répartis en deux groupes homogènes, ils reçoivent une injection de romifidine à 44 ~tg/kg IV suivie, cinq minutes plus tard, d'une deuxième injection, en aveugle, soit de morphine soit de nalbuphine, à 0,1 mg/kg IV. Une grille d'évaluation permet d'apprécier la réponse des poulains à la sédation et de noter les effets cliniques observés. La sédation obtenue est de bonne qualité et les effets secondaires restent limités, quelque soit la molécule utilisée. Il existe peu de différence entre les deux protocoles. Cependant, dans le groupe nalbuphine, la réponse à la sédation est légèrement meilleure et, contrairement au groupe morphine, elle n'est pas corrélée au comportement du poulain avant les injections. L'étude montre que la morphine et la nalbuphine peuvent être, l'une et l'autre, combinées à la romifidine pour la sédation des poulains. L'utilisation de la nalbuphine sera peut être préférée avec des poulains réactifs.