Dans le but de quantifier l'impact de l'infection par Coxiella burnetii, Chlamydia spp., Leptospira interrogans et Neospora caninum sur la fertilité des vaches laitières, deux études distinctes ont été menées, l'une (étude multi-agents) portant sur 813 vaches pour lesquelles le statut sérologique vis-à-vis des quatre agents sus-cités était disponible, l'autre (étude Coxiella burnetii) concernant 270 vaches pour lesquelles l'existence d'une excrétion de Coxiella burnetii (mise en évidence par PCR temps réel) et de sa réponse sérologique associée étaient connues à 3 mois d'intervalle. Les risques de retour précoce ([19-26] jours post-IA) et tardif (> 27 jours post-IA) ont été quantifiés par régression logistique, en tenant compte des autres variables susceptibles d'expliquer leur survenue. En comparaison aux vaches séronégatives pour l'agent concerné, le risque de retour précoce était significativement augmenté (OR = 2,2) chez les vaches séropositives vis-à-vis de Neospora caninum, alors qu'aucune association significative n'a été mise en évidence entre le statut sérologique et le risque de retour précoce pour les autres agents (étude multi-agents). Le risque de retour tardif était significativement augmenté (OR = 1,3) chez les vaches séropositives vis-à-vis de Chlamydia spp., significativement diminué pour Leptospira interrogans (OR = 0,6) alors qu'aucune association significative n'a été mise en évidence entre le statut sérologique et le risque de retour tardif pour les 2 autres agents (étude multi-agents). Lorsque le moment de l'infection a été défini (étude Coxiella burnetii), une augmentation (non significative) des risques de retours précoce et tardif pendant la période présumée de survenue de l'infection des vaches initialement sensibles a été mise en évidence.