Une étude a été réalisée dans 91 élevages caprins laitiers du centre de la France afin de répondre à deux objectifs principaux :
- apporter des éléments sur l'épidémiologie descriptive de la fièvre Q : prévalence sérologique et fréquence de contamination des laits de tank par Coxiella burnetii, agent de la fièvre Q.
- décrire les pratiques à risque dans les élevages détectés infectés par Coxiella burnetii.
La réalisation de plus de 6000 analyses sérologiques a mis en évidence une infection fréquente des chèvres par Coxiella burnetii (53% des chèvres sont séropositives). De grandes variations de séroprévalence existent entre élevages (min = 0,6%, médiane = 59,6%, max = 92%). Les laits de tank, analysés par une méthode PCR, ont révélé pour leur part une fréquence de contamination par Coxiella burnetti également élevée (20%).
La présence des facteurs de risque connus dans la bibliographie ou élaborés à partir d'hypothèses biologiques a été évaluée dans 30 élevages détectés infectés par Coxiella burnetii. Pour certains facteurs décrits, les niveaux de risque sont élevés. En effet, les pratiques d'introduction d'animaux dans le troupeau entraînent un risque élevé dans 55% des élevages. Le risque de diffusion de l'infection dans le troupeau par l'absence d'un isolement efficace des parturientes est important dans 46% des élevages. L'étude met en évidence la non application fréquente des mesures préventives recommandées contre les maladies abortives.
Une meilleure connaissance des pratiques à risque pourrait permettre à terme de maîtriser les risques d'infection.