L’usage de la coblation est maintenant entré dans les pratiques courantes en arthroscopie équine. C’est une technique à radiofréquence bipolaire basse 100 kHertz et basse température de surface (entre 40 et 70°), ayant ainsi une pénétration thermique minimale (le courant ne passe pas directement dans les tissus contrairement à l’électrochirurgie monopolaire). Elle permet l’ablation rapide et précise des tissus, avec des dommages collatéraux minimums. L’étude porte sur 108 chevaux divisés en 2 groupes : 23 chevaux opérés sans coblation entre 1998 et 2002 (groupe A) et 85 chevaux opérés à l’aide de la coblation entre 2004 et 2009 (groupe B). Ces chevaux présentent une ou plusieurs lésions appartenant à au moins une de ces catégories : nodule plantaire de type I médial, nodule plantaire de type I latéral, nodule plantaire de type II, nodule plantaire de type III, facture de l’apex des sésamoïdes proximaux, fracture abaxiale des sésamoïdes proximaux. Ce sont majoritairement de jeunes trotteurs français (groupe A : 91% TF et âge 3,8±0,9 ans ; groupe B : 66% TF et âge 4,5±0,6 ans). Les paramètres recueillis par questionnaire téléphonique sont l’activité du cheval, le niveau initial et postopératoire, le délai de retour au travail ainsi que les paramètres cliniques (présence d’une boiterie, engorgement local). Sans coblation, le nodule est disséqué avec une pince à synovectomie de type Basket. Avec la coblation, l’exérèse du fragment est réalisée avec un embout courbe (Arthrowands dôme). Le motif de chirurgie principal est la découverte fortuite de la lésion lors d’un examen radiographique (73% des cas). La boiterie est rarement rapportée par les propriétaires, le signe clinique significatif est la flexion positive. Les nodules plantaires sont plus souvent médiaux et les fractures d’apex des sésamoïdes proximaux latérales. Le temps moyen de chirurgie est de 54±6,8 min avec coblation (39±9,8 min type 1 médial avec coblation) et de 82,7±13,4 min sans coblation (61,5±17,9 min type I médial sans coblation). La coblation permet donc une diminution significative du temps de chirurgie (35%). Les complications immédiates, et à court et moyen terme sont rares (moins de 18% des cas). Le temps de retour à un travail au niveau d’entraînement initial est en moyenne de 3 à 6 mois dans le groupe A et moins de 3 mois dans le groupe B. Le niveau sportif post chirurgie est dans 88% des cas supérieur ou égal à celui avant la chirurgie dans le groupe B. L’ancienne technique permet une visualisation du nodule plus facile lors d’arthroscopie au gaz, les villosités synoviales gênant moins la vision. Le risque de traumatiser le cartilage de P1 ou du sésamoïde est limité. Mais l’aspect du cartilage et la synovite sont plus difficiles à évaluer, la dissection est moins aisée et la pince doit être ressortie fréquemment pour être nettoyée. La coblation permet une dissection fine, une section contrôlée et une coagulation simultanée. Le dos de l’embout est mousse donc il n’y a pas de traumatisme des tissus adjacents. Mais cette technique implique de travailler en milieu liquidien avec risque de gêne par les villosités synoviales ; le matériel est de plus spécifique et coûteux et nécessite une expertise chirurgicale certaine. La coblation permet une diminution notable du temps de chirurgie et semble favoriser le retour des chevaux à leur niveau initial.
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