La première partie de ce travail résume les connaissances actuelles sur la physiologie canine, et les méthodes permettant de détecter le moment de l’ovulation. Elles ont été développées de façon à permettre aux éleveurs et aux vétérinaires de déterminer précisément le moment de l’ovulation. Ceci permet aux vétérinaires de proposer l’utilisation de nouvelles techniques aux éleveurs, telles que l’insémination artificielle en semence réfrigérée ou congelée. Le suivi de la résistivité vaginale, réalisable directement par l’éleveur, est la technique qu’utilise la sonde Ovulstart®. Nous présentons donc les connaissances sur cette méthode chez la chienne, et dans les autres espèces. L’étude expérimentale étudie la validité de la mesure de la résistivité du mucus vaginal pour détecter le moment de l’ovulation chez le Beagle. Elle est réalisée sur 29 périodes de chaleurs. Elle permet de comparer le moment de l’ovulation évalué par l’Ovulstart®, avec celui déterminé par les méthodes usuelles : la progestéronémie, et l’échographie ovarienne. Les chiennes ont également été suivies par frottis vaginaux, afin de détecter le début des chaleurs, et de vérifier l’absence d’inflammation du tractus génital. Cette méthode présente l’avantage d’être facile à utiliser, non traumatisante pour la chienne. Elle permet de détecter le moment de l’ovulation à 24H près dans 73% des cas si les mesures sont prises à une distance de 6,5 cm de l’entrée du vagin (en insérant la moitié de la sonde), et 69% des cas si les mesures sont prises à proximité du col de l’utérus. Le décalage maximal observé entre l’ovulation réelle, et la chute de résistivité mise en évidence par Ovulstart® est de 60 heures. Dans 5% des cas, l’ovulation n’est pas détectable. Cette méthode, associée à la progestéronémie au moment où l’ovulation est suspectée par l’appareil, est donc intéressante dans le suivi du moment de l’ovulation.