Les objectifs de l'étude étaient d'identifier et d'évaluer le poids relatif des facteurs de risque d'apparition des troubles respiratoires lors des 6 premières semaines d'engraissement chez les jeunes bovins en Pays de la Loire. Les facteurs de risque sont décrits au niveau individuel et du lot, à partir de données collectées de septembre 2005 à juin 2007, par questionnaire d'enquête et fiches d'enregistrements. L'apparition d'un cas correspondait à l'apparition de signes cliniques respiratoires détectés par l'éleveur et enregistrés sur les fiches de suivi sanitaire. Le statut sérologique vis-à-vis des virus VRSB, PI3, BVDV et IBR et des bactéries Mycoplasma bovis et Mannheimia haemolytica a été déterminé par technique ELISA, à partir de prélèvements sanguins réalisés à la mise en lot, puis 6 semaines après. Les analyses sérologiques et les données sanitaires ont été exploitées sur 915 jeunes bovins, répartis en 83 lots au sein de 60 élevages. Le statut en sélénium sérique a été déterminé sur 459 jeunes bovins de l'échantillon. En analyse univariée, les lots constitués précocement, à partir d'animaux de poids faibles et provenant de centres d'allotement sont significativement plus à risque d'être atteints de troubles respiratoires. Dans les modèles statistiques multivariés, le risque de troubles respiratoires est significativement augmenté avec un âge faible à la mise en lot, la séroconversion individuelle au VRSB, au BVDV et à Mannheimia haemolytica, et une faible concentration en sélénium sérique. Les lots caractérisés par une forte hétérogénéité de provenance, un taux de séropositivité faible au VRSB et un taux élevé de séroconversion au BVDV, VRSB mais surtout Mannheimia haemolytica, ont un risque significativement plus élevé de troubles respiratoires. L'analyse des effets de la vaccination contre Mannheimia haemolytica mériterait d'être reconduite avec des enregistrements plus précis, notamment concernant la période chez le naisseur.

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