Grande-Bretagne et République d’Irlande luttent depuis la première moitié du XXème contre la tuberculose bovine, due à Mycobacterium bovis. Les deux pays, pourtant devenus indemnes à la fin des années 1960, ont vu leur situation épidémiologique cesser de s’améliorer dès 1965 en Irlande et se dégrader considérablement à partir des années 1990 en Grande-Bretagne. Depuis les années 2000, les gouvernements semblent davantage prendre en considération le problème de la tuberculose bovine : ils espèrent que les mesures prises récemment conduisent à une éradication totale. Cette étude décrit les structures impliquées dans la lutte, ainsi que les mesures actuelles contrôlant la transmission de l’infection de bovin à bovin et de blaireau à bovin, le blaireau étant suspecté par les autorités sanitaires de jouer un rôle majeur dans la propagation de la maladie. Il s’avère que les structures manquent parfois de visibilité, et qu’il n’existe pas de groupement de défense sanitaire, constituant un lien entre administrations et éleveurs. De plus, les autorités compétentes ont une approche de la maladie à l’échelon individuel, n’accordent que peu de poids à la confirmation de l’infection, et n’ont pas de schéma d’utilisation progressive des tests de dépistage. Cela engendre une vision biaisée de la situation et un plan sanitaire mal ciblé. Des propositions d’amélioration ont été formulées. Par ailleurs, si les gouvernements reconnaissent le rôle de réservoir qu’occupent les blaireaux, ils sont en désaccord concernant le moyen de gérer ce problème à court terme, par des campagnes d’abattage. La vaccination par voie orale des blaireaux ne pourra être disponible avant plusieurs années.

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