Dans la pathophysiologie de l'insuffisance cardiaque, I'aldostérone joue un rôle important. Ses effets cardiovasculaires ainsi que ceux de son antagoniste, la spironolactone, ont été étudiés. On a ainsi montré chez le chien que la spironolactone permet de maintenir I'activité des barorécepteurs, de limiter le dépôt de collagène interstitiel et le remodelage du myocarde.
Une étude clinique, GCP, multicentrique, randomisée, en aveugle, contre placebo a été menée sur 212 chiens présentant une insuffisance mitrale. Les chiens ont reçus soit la spironolactone (SPI) à 2 mg/kg/j, soit un placebo (PLA), en plus de la thérapie de référence (IECA obligatoire, furosémide et digoxine si nécessaire). Les courbes de Kaplan-Meyer établies à partir du critère composite : décès ou euthanasie pour cause cardiaque ou sévère dégradation de l'affection cardiaque ont permis d'estimer le taux de survie à l5 mois : 85% dans le groupe SPI et 67% dans le groupe PLA (p=0,015; test du log rank)