Ce travail bibliographique a pour but d'étudier la sériciculture en France de son introduction jusqu'à sa quasi-disparition dans les années 1990. La sériciculture représente l'élevage des vers à soie. Le ver à soie est une chenille de lépidoptère possédant la capacité de produire de la soie à un moment donné de son cycle (lors de la formation du cocon). Seule, l'espèce Bombyx mori et ses races seront étudiées ici. La chenille du Bombyx mori est monophage, se nourrissant exclusivement de feuilles de mûriers. L'art d'élever des vers à soie et de dévider leurs cocons vient de Chine où on le pratique depuis la plus haute antiquité. La sériciculture a été introduite en France au XIIIe siècle. Elle connut son apogée dans les années 1850 avant de décliner à partir des années 1860, consécutivement à une épidémie de pébrine. La réussite d'un élevage de vers à soie passe nécessairement par une bonne connaissance du cycle évolutif de cet insecte. De l'oeuf au cocon, il y a de nombreuses étapes à franchir allant de la culture du mûrier jusqu'au décoconnage et au sexage des cocons. L'ensemble de ces étapes se déroule dans des locaux d'élevage que l'on nomme magnanerie. Les magnaneries sont des espaces dans lesquels on peut maîtriser au mieux les paramètres d'ambiance (température, humidité, ventilation, lumière, assainissement) afin de garantir une bonne conduite d'élevage. La maîtrise des différentes étapes de l'élevage du ver à soie permet de diminuer de façon significative la fréquence des maladies au sein d'une éducation (élevage). Les maladies les plus fréquemment rencontrées sont la pébrine (protozoose), la muscardine blanche (maladie fongique), la grasserie (maladie virale), le groupe des maladies bactériennes du tube digestif, la gattine et la flacherie (maladies multifactorielles virales et bactériennes) et les dysenteries non infectieuses.

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