La dermatite digitée est une maladie enzootique dans de nombreux élevages bovins laitiers. Il s’agit d’une cause fréquente de boiterie et sa gestion est donc primordiale. Afin de donner aux éleveurs les moyens les plus adaptés pour gérer cette maladie, 52 exploitations laitières du grand Ouest ont été suivies toutes les 4 semaines pour un total de 8 visites. Des traitements collectifs à base de chélates de cuivre et de zinc (gamme Hoof Fit ®) ont été testés selon différentes fréquences (mensuelle et bimensuelle) et modalités d’application (pédiluve et pulvérisation en salle de traite). Les facteurs de variations de l’efficacité curative et préventive des traitements ont été recherchés par analyse de survie. Les résultats montrent qu’un traitement collectif bimensuel permet de mieux prévenir et guérir les lésions de dermatite digitée que ce soit par pédiluve ou par pulvérisation comparé à un traitement collectif mensuel ou à un traitement individuel des lésions détectées. Par ailleurs, de nombreux facteurs modifient l’efficacité préventive et curative des traitements. Les principaux sont : l’hygiène podale du troupeau, la prévalence initiale de la maladie dans le troupeau, le traitement topique individuel des lésions détectées à l’oxytétracycline, le stade initial de la lésion, le pâturage, la propreté du postérieur et le parage. Ainsi, des préconisations pourront être adaptées à chaque exploitation. Néanmoins les facteurs faisant varier l’hygiène podale semblent être nombreux et doivent encore être identifiés et étudiés afin d’optimiser les stratégies de traitement de la maladie de Mortellaro.