Le chien, Canis familiaris, est présent dans plus d'un foyer français sur trois. Premier animal à avoir été domestiqué, nous pensons bien le connaître. Pourtant, le chien est responsable de plusieurs milliers de morsures par an sur notre territoire, aux conséquences physiques et psychologiques parfois terribles chez les victimes et notamment chez les enfants. Depuis 1999, le gouvemement a mis en place de nouvelles lois visant à lutter contre ce problème de santé publique. Ces lois visent particulièrement certaines races et certains types de chiens (Pitbull, Rottweiler, ...) et classent ceux-ci en deux catégories : chiens d'attaque et chiens de garde et de défense. Les résultats obtenus plus de dix ans après la mise en place de ces mesures sont inapparents. Le but de cette thèse est donc de comprendre pourquoi ces lois ne se sont pas révélées efficaces et de proposer des solutions adaptées au problème des morsures canines. Cette étude nous poussera à nous attaquer à un problème bien plus vaste : la méconnaissance du comportement de celui que nous considérons pourtant comme notre plus fidèle compagnon : le chien.