Le stress oxydant cellulaire se caractérise par la production excessive d'espèces oxydantes dérivées de l'oxygène, dont certaines sont très réactives. La difficulté de son étude réside dans la courte durée de vie des espèces en jeu et dans le fait qu'elles peuvent tout autant assurer des rôles physiologiques au sein de la cellule que se révéler nocives par oxydation des différents composants cellulaires. Les circonstances d'apparition sont variées : état physiologique, effort, inflammation, hypoxie, etc. Le chien de sport qu'est le chien de traineau est également soumis à un stress oxydant. Le chien de traineau présente en outre diverses particularités physiologiques qui l'y prédisposent : VO2 max élevée, alimentation hyperlipidique et hyperprotéique, métabolisme musculaire essentiellement oxydatif, travail en altitude, hyperthermie d'effort. De nombreux travaux indiquent que les chiens réalisant des courses longue distance sont soumis à un stress oxydant significatif. L'absence de publications relatives aux chiens de traineau de sprint nous a conduit à réaliser une étude expérimentale de quelques marqueurs indirects du stress oxydant au cours d'une telle course. Celle-ci nous a permis de confirmer l'intérêt et la pertinence des marqueurs utilisés (PON, fluidité membranaire par RPE) et de mettre en évidence les conséquences de la production des espèces réactives dérivées de l'oxygène par les chiens suite à l'effort, mais aussi l'adaptation des globules rouges de ces chiens entraînés à la présence des espèces réactives, et l'absence de dommages musculaires majeurs. Les enjeux futurs consistent à étudier l'évolution de ces marqueurs au cours d'une saison d'entrainement et l'impact d'une complémentation antioxydante pendant cette période ainsi qu'au moment des épreuves.
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