Les amines vasoactives endogènes -adrénaline, noradrénaline, dopamine- permettent à l'organisme de réagir vite en situation de stress. Leurs effets inotrope et vasopresseur, ainsi que celui d'amines vasoactives de synthèse comme la dobutamine, sont mis à profit en réanimation humaine et vétérinaire. Leur utilité dans la gestion des états d'insuffisance circulatoire aiguë -état de choc, arrêt cardio-respiratoire- est ainsi largement reconnue, depuis de nombreuses années. Néanmoins, le choix des molécules à employer a évolué au cours des années et reste en partie sujet à débat. Ainsi, l'emploi d'adrénaline lors d'arrêt cardio-respiratoire et de choc anaphylactique fait l'objet d'un consensus mondial, et l'on s'entend sur l'utilisation de noradrénaline pour gérer un choc hypovolémique. Mais lors de choc septique ou de choc cardiogénique, le choix est à faire au cas par cas, même si la noradrénaline tend à supplanter la dopamine, autrefois leader. Notons que la vasopressine, elle aussi puissante molécule vasopressive, est de plus en plus employée dans la gestion des affections traitées à l'aide des amines vasoactives. Vue son importance croissante, il est apparu judicieux de la présenter également. Cette étude bibliographique confirme le grand potentiel thérapeutique de la molécule et ses analogues comme la terlipressine, associés aux amines vasoactives ou employées seules.