En 2001, le premier cas d’infection à Mycobacterium bovis chez des cervidés a été détecté en forêt de Brotonne. Les enquêtes épidémiologiques ont conclu que le cerf constituait un réservoir de M. bovis justifiant son éradication totale, tandis que le sanglier se comportait comme un hôte de liaison. Treize années plus tard, une chute spectaculaire de la prévalence a été observée chez le sanglier ainsi qu’au sein de la population résiduelle de cervidés où aucun individu prélevé n’a été détecté infecté par M. bovis depuis 2010-2011. Chez le sanglier, la prévalence apparente était descendue à 0,48 % durant la saison de chasse 2012-2013, [IC 95 ; 0,07 – 2,6 %] mais en 2013-2014 elle était de 2,5 % [IC 95 : 0,43 – 4,57 %]. Chez les autres espèces, seuls un blaireau, un renard et un chevreuil ont été découverts comme infectés par M. bovis en treize années de surveillance. Malgré la hausse observée en 2013-2014 les résultats restent globalement encourageants avec une très nette amélioration de la situation épidémiologique. La découverte d’un élevage bovin tuberculeux en 2013 pourrait expliquer l’augmentation de la prévalence chez le sanglier : une surveillance doit être maintenue chez le sanglier afin de suivre l’évolution durant les prochaines années. Les conditions nécessaires à la réintroduction du cerf ne sont pour le moment pas réunies, le risque de réinfection étant trop grand. Dans l’idéal, une réintroduction ne devrait avoir lieu qu’après deux saisons de chasse sans animaux infectés par M. bovis, qu’il reste des cervidés en forêt de Brotonne ou non.

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