Le virus West Nile est un arbovirus de la famille des Flaviviridae infectant les oiseaux et essentiellement transmis par des moustiques du genre Culex sp. Cependant, le virus peut affecter les humains et les chevaux qui sont des « culs-de-sac épidémiologiques ». Leur infection peut rester inapparente ou entrainer des signes d’encéphalomyélite graves.
Ce virus originaire d’Afrique est connu en Europe depuis les années soixante. On observe toutefois depuis un peu plus d’une décennie une recrudescence du nombre de cas dans le bassin méditerranéen ainsi qu’en Europe du Sud et de l’Est. La répartition du virus étant fonction de celle de ses vecteurs, elle est donc étroitement liée à l’hydrographie et au climat des régions touchées.
Après étude de l’épidémiologie et des différents moyens de surveillance du virus, l’évolution de la répartition des cas humains et équins à virus West Nile en Europe et dans le bassin méditerranéen depuis 2000 est représentée. Certaines régions sont également étudiées plus précisément dans le but de mieux comprendre les caractéristiques d’introduction, de maintien et d’expansion du virus. Ce travail montre qu’aujourd’hui, dans une zone qui s’étend du Nord de l’Italie au Sud Ouest de la Russie, mais aussi en Andalousie et en Israël, le virus West Nile est endémique. Toutes les régions atteintes présentent un climat chaud en été, des zones humides qui accueillent de nombreuses espèces aviaires dont des migrateurs ainsi que des vecteurs potentiels.
Dans le futur, à la faveur du réchauffement climatique, la zone d’endémie pourrait s’étendre aux territoires adjacents qui présentent des caractéristiques écologiques similaires et notamment au Sud de la France qui a déjà été touché de façon sporadique.