Le bénéfice obtenu lors d'une hypothermie thérapeutique au décours d'un arrêt cardiaque est aujourd'hui bien documenté lors d'arrêt cardiaque choquable (fibrillation ventriculaire) mais reste controversé lors d'arrêt cardiaque non choquable (asystolie ou dissociation électro-mécanique). La vitesse d'instauration de l'hypothermie conditionne probablement l'obtention de ce bénéfice. Cela justifie l'intérêt de rechercher des approches permettant un refroidissement rapide de l'organisme. L'un des moyens les plus rapides d'induction de l'hypothermie est la ventilation liquide totale par des perfluorocarbones. L'objectif du présent projet a été de démontrer expérimentalement l'effet de la ventilation liquide totale hypothermisante sur le syndrome post-arrêt cardiaque consécutif à un arrêt cardiaque non choquable. Notre étude a inclus 15 lapins aléatoirement répartis en 3 groupes soumis, après un arrêt cardiaque, à une réanimation en conditions normothermes, ou avec un refroidissement conventionnel (couverture froide et perfusion à 4°C) ou un épisode de ventilation liquide totale hypothermisante. Les résultats montrent une amélioration du taux de survie des animaux ayant subit la ventilation liquide totale hypothermisante par rapport au deux autres groupes. Cette amélioration de la survie s'accompagne d'une amélioration de la récupération neurologique le jour suivant l'arrêt cardiaque. Ces observations devront être confirmées sur une étude à plus large effectif et avec un prototype de ventilateur liquidien plus adapté.

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