Le briolage (ou dariolage), dont le terme a été introduit en 1846 pour la première fois par George Sand dans son roman La mare au diable, est l'art ancien du chant de labour en plein vent. Bien que des ressemblances entre les brioleurs dans leur manière de chanter aux boeufs soient indéniables, il existe culturellement parlant de nombreuses particularités régionales et autant de variations individuelles, chaque bouvier ayant sa propre interprétation des mélodies qu'il emploie. Ceci explique la diversité sémantique autour de cette pratique et l'abondance des types de chants. Le dariolage a pratiquement disparu en France, en même temps que la traction animale, avec l'augmentation de la mécanisation de la pratique agricole dans les années 1950. Cependant, des formes de stimulation des animaux au travail par la voix, pouvant s'apparenter au briolage, restent d'actualité dans des régions comme la Guadeloupe ou le Yémen, et permettent d'entrevoir son avenir avec optimisme. Des personnes aujourd'hui, chercheurs comme amateurs passionnés, tentent de redonner vie à cette pratique ancienne, par l'enregistrement de témoignages et de mélodies d'agriculteurs ayant vécu à l'époque où le briolage était encore courant en France. Cette entreprise se heurte cependant à de nombreuses difficultés de nombre comme de faisabilité technique. Les paysans qui pratiquaient le briolage sont persuadés que leurs chants permettaient d'augmenter l'efficacité du travail des boeufs. Cependant, il ne s'agit pas de la seule raison d'exister de cette pratique, dont le rôle sociologique a été prouvé. D'autre part, la mise en évidence d'une réelle influence des stimulations sonores et musicales des brioleurs sur la traction animale, n'a pas pu être établie. Il serait donc intéressant de se demander quels protocoles expérimentaux, dont une proposition a été présentée dans ce travail, permettraient de démontrer une corrélation.

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