La maîtrise de la reproduction est une partie de la médecine vétérinaire déjà très efficace chez beaucoup d’espèces, mais où de nombreuses évolutions sont encore possibles. Dans ce domaine, l’insémination artificielle permet de se libérer de certaines contraintes liées aux individus et renforce fortement l’efficacité de la sélection. Chez le chat, l’insémination reste encore en phase expérimentale puisqu’aucun protocole n’a su montrer clairement une réussite suffisante pour faire consensus. Si de plus en plus de méthodes d’inséminations voient le jour, que ce soit selon le lieu de dépôt de la semence ou bien le matériel utilisé ou encore l’anesthésie ou non de la femelle, certains éléments de connaissance manquent encore pour espérer réaliser des inséminations optimisées en routine. C’est le cas concernant le jour où l’insémination sera la plus fécondante. Le but de cette étude est de tenter d’appréhender l’intervalle optimal entre ovulation et insémination pour offrir le maximum de chances de gestation. Pour cela, on a utilisé des mâles donneurs différents sur quatre jours successifs post-ovulation. Ces géniteurs potentiels ont été ensuite identifiés génétiquement, de même que les mères et chatons, pour retrouver le lien de paternité. Sur 8 chattes ayant suivi le protocole, 4 ont été gestantes. Les chatons nés du protocole ont montré que les 4 jours testés peuvent être le jour de fécondation.