L’insuffisance cardiaque chez le chien est une pathologie couramment rencontrée par le vétérinaire généraliste. Ce dernier se doit de présenter au propriétaire toutes les options thérapeutiques possibles pour la prise en charge de son animal et ainsi l’amélioration de son confort et de sa durée de vie. Mais au quotidien, c’est bien du propriétaire que dépend la réussite ou l’échec de la mise en oeuvre des recommandations. Cette observation a permis la naissance du concept d’observance. Pourtant, quelques études récentes ont montré que l’observance en cardiologie vétérinaire était catastrophique : la mauvaise observance, voire l’abandon total du traitement, est monnaie courante dans ce domaine, et ce dès les premiers mois de prise en charge. Dans ce travail, après avoir décrit le concept d’insuffisance cardiaque chez le chien, nous nous sommes attachés à analyser les enjeux et mécanismes de l’observance, ainsi que les solutions disponibles pour améliorer l’observance. Enfin, pour essayer de mieux comprendre ce phénomène de mauvaise observance, nous avons conduit une étude sur le terrain, dans 10 structures vétérinaires, dans le but de recueillir des informations concernant les difficultés encourues par les propriétaires aboutissant à une mauvaise observance. En effet, en tant que principaux acteurs dans l’observance au quotidien, et au vu des défauts d’observance observés en cardiologie, il semble primordial d’appréhender au mieux la perception des propriétaires dans ce domaine dans le but d’améliorer la prise en charge thérapeutique et donc le bien-être du chien insuffisant cardiaque.