Les affections secondaires à des corps étrangers, migrants ou persistants, sont fréquemment rencontrées dans l’espèce canine, notamment chez les chiens apparentés à des races de chiens de bergers ou de chasse. Les corps étrangers rencontrés sont majoritairement d’origine végétale, et plus particulièrement de type épillets. La prise en charge de ces affections est chirurgicale et repose sur le retrait du corps étranger sous peine de récidives. Pour identifier et localiser le corps étranger et faciliter son exérèse, le recours à une méthode d’imagerie médicale performante apparaît comme indispensable, préalablement à la chirurgie. Dans notre étude, l’utilisation de l’examen échographique s’est révélée pertinente, puisqu’elle a permis d’identifier des corps étrangers mesurant seulement quelques millimètres de long, tout en précisant leur localisation vis-à-vis des structures anatomiques adjacentes. L’examen échographique, pré et même per opératoire, s’est avéré plus concordant aux résultats chirurgicaux que les examens tomodensitométriques ou par résonnance magnétique. Malgré l’absence de données statistiques significatives, nos résultats tendent à encourager son utilisation combinée, en pré et per opératoire, pour optimiser les chances de visualisation d’un corps étranger d’une part, et réduire le temps opératoire d’autre part. Bien qu’opérateur-dépendant et soumis à certaines difficultés techniques qu’il faut savoir appréhender, l’examen échographique semble être la méthode d’imagerie de référence, face à une suspicion de corps étranger, migrant ou persistant. Très couramment disponible en médecine vétérinaire, peu onéreux et utilisable en peropératoire, cet outil diagnostique est un réel atout pour le traitement de ces affections chez le chien.