Au cours des 20 dernières années, l'offre en imagerie médicale vétérinaire s'est largement élargie, l'échographie abdominale s'est généralisée, les centres disposant d'un scanner ou d'une IRM se sont multipliés. Ces examens, et en particulier l'échographie abdominale, ont supplanté la radiographie dans de nombreuses indications qui lui étaient jusqu'à présent réservées. Leur développement a permis de mieux connaître de nombreuses maladies, et d'en faire le diagnostic plus précocement et de manière moins invasive. Malgré le développement de l'échographie, la radiographie garde des indications spécifiques. C'est notamment le cas du volvulus intestinal, des corps étrangers digestifs de densité minérale ou métallique, des calculs urinaires ou encore des tumeurs calcifiées. Le manque de contraste inhérent à cet examen le rend en revanche peu utile au diagnostic des affections n'entraînant pas de modifications significatives de la taille ou de la densité des organes. Les maladies inflammatoires, métaboliques ou encore vasculaires ne montrent généralement aucune anomalie radiographique. L'échographie permet d'obtenir des images très contrastées des organes abdominaux. Le recours au Doppler offre de plus une étude dynamique de la vascularisation abdominale. Ces caractéristiques en font un examen de première intention pour la plupart des affections abdominales. Les lésions échographiques sont cependant loin d'être systématiquement spécifiques, et ce pour de nombreuses maladies. Le recours à des prélèvements, qui parfois peuvent être guidés par échographie, pour histologique ou cytologie, est souvent nécessaire pour obtenir un diagnostic de certitude. Le scanner et l'imagerie par résonance magnétique (IRM) sont très rarement utilisés en première intention. Ils apportent des renseignements complémentaires à ceux des examens de radiographie et d'échographie, le plus souvent lorsqu'une chirurgie est planifiée (délimitation précise d'une masse abdominale, bilan d'extension, malformations vasculaires, urétérales). En pratique, le recours à l'IRM est moins fréquent que celui au scanner, principalement en raison de sa plus faible résolution spatiale et de sa plus faible disponibilité.

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