En Guyane française, les sérotypes les plus fréquemment en cause dans les cas de salmonelloses humaines ne sont pas les mêmes qu'en métropole. Plus de 50% des souches isolées chez l'Homme ne peuvent pas être reliées aux sources de contamination habituelles. La piste envisagée dans cette étude est que ces salmonelles ont pour origine les environnements domestique et péri-domestique dans lesquels vivent des animaux sauvages. Les blattes (Periplaneta americana et Periplaneta australasiae) et le gecko des maisons (Hemidactylus mabouia) sont très fréquents dans les habitations et ces espèces sont connues pour être porteuses de salmonelles. Afin d'identifier les sérotypes circulant chez ces animaux, un plan d'échantillonnage en deux parties a été réalisé : le piégeage systématique de blattes dans les égouts de Cayenne et le piégeage de blattes et les prélèvements de fientes de gecko au domicile de cas de salmonellose. L'antibiosensibilité des souches isolées a été testée. Des relations entre les caractéristiques environnementales et le nombre de blattes capturées ont aussi été recherchées afin d'améliorer à l'avenir les captures. Quatre sérotypes de salmonelles ont été trouvés sur des blattes américaines : deux appartenant à la sous-espèce I (Miami et Sandiego) et deux à la sous-espèce IV. Un sérotype de la sous-espèce I (Rubislaw) a été isolé à partir de fientes de gecko prélevées au domicile d'un cas. Les taux de contamination des échantillons par les salmonelles sont faibles : 6,71% pour les blattes capturées dans Cayenne, 1,35% pour les blattes capturées aux domiciles des cas et 1,1% pour les fientes de gecko prélevées aux domiciles des cas. Aucun lien épidémiologique n'existe entre les sérotypes isolés au cours de cette étude aux domiciles des cas et les sérotypes responsables des salmonelloses de ces cas. Cependant ces sérotypes sont tous potentiellement pathogènes pour l'Homme et ils font partie des 31 sérotypes les plus fréquemment isolés chez l'Homme en Guyane française.

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