Les histiocytes forment une vaste population de cellules dont les représentants sont les macrophages, les cellules dendritiques interstitielles et les cellules de Langerhans. Les proliférations histiocytaires canines sont des affections bien décrites dont la classification a été récemment précisée grâce aux techniques d’immunomarquage. Inversement, les proliférations histiocytaires félines sont des affections de description relativement récente, beaucoup plus rares, et qui demeurent méconnues. A l’heure actuelle, relativement peu d’informations sont disponibles quant à leur épidémiologie, leur pathogénie et leur traitement. A ce jour, trois formes de proliférations histiocytaires félines ont été décrites. La première est le sarcome histiocytaire, qui peut être localisé ou disséminé selon le nombre d’organes atteints. Il est caractérisé par un potentiel métastatique élevé et une évolution rapide. La seconde forme, appelée histiocytose progressive féline, est un sarcome histiocytaire cutané d’évolution lente et trouvant son origine dans les cellules dendritiques interstitielles. Il peut, en fin d’évolution, s’étendre aux organes internes. La dernière forme, l’histiocytose langerhansienne pulmonaire féline, se manifeste par une détresse respiratoire résultant d’un envahissement du parenchyme pulmonaire par des cellules de Langerhans. Actuellement considérée comme tumorale, cette prolifération peut s’étendre à d’autres organes internes. L’objectif de ce travail bibliographique était d’établir une synthèse des connaissances actuelles concernant non seulement les proliférations histiocytaires félines mais également les histiocytes, dont la définition a beaucoup évolué au cours des dernières années.

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