L’utilisation d’analgésiques chez les rongeurs est encore peu développée pour deux raisons principales : la difficulté pour le vétérinaire à mettre en évidence la présence de douleur chez ces animaux moins expressifs que les carnivores domestiques et l’absence de médicament bénéficiant d’une AMM pour ces espèces. Dans une première partie, cette thèse rappelle la physiologie de la douleur et expose les critères permettant sa reconnaissance chez le rat, la souris, le hamster, la gerbille, le cochon d’Inde et le chinchilla. Les rongeurs présentent comme les autres mammifères les composants neuroanatomiques et neurophysiologiques permettant la détection d’un stimulus nociceptif, la perception et la modulation de la douleur. L’évaluation de la douleur nécessite une observation attentive du comportement de l’animal mais aussi de ses expressions faciales. Dans une deuxième partie, les différentes molécules utilisables pour son traitement sont présentées. Une synthèse des publications scientifiques ayant étudié l’utilisation d’analgésiques chez ces rongeurs a été réalisée et il apparaît que les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les opioïdes, la gabapentine, les anesthésiques locaux et les alpha2-agonistes sont des classes de molécules présentant un effet analgésique et pouvant être utilisées chez les rongeurs. Cependant, peu d’études scientifiques sont disponibles chez la gerbille, le hamster, le cochon d’Inde et le chinchilla et les doses recommandées pour ces espèces reposent souvent sur des postulats. De plus, les effets secondaires ont également été peu étudiés. Enfin, une troisième partie propose d’établir un traitement adapté en se basant sur les caractéristiques de la douleur ressentie par l’animal.

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