La démodécie canine est une dermatose parasitaire relativement fréquente, que l'on peut rencontrer chez des chiens de tout format et à tout âge. Son diagnostic précoce est essentiel compte-tenu de la gravité des lésions qu'elle peut entraîner et du coût et des difficultés à la traiter ; il repose sur la mise en évidence d'acariens à l'examen microscopique de prélèvements cutanés. L'objectif de notre travail est de comparer trois techniques de prélèvements : le trichogramme, le Scotch® test et le raclage cutané profond.
Sur une période de 7 mois, 31 chiens ont été inclus dans l'étude. Sur chaque lésion sélectionnée, les différentes méthodes de prélèvements ont été réalisées, ainsi 54 séries de prélèvements ont été obtenues. D'une part, les parasites ont été dénombrés et les prélèvements ont été classés comme positifs (au moins un
élément parasitaire mis en évidence) ou négatifs. D'autre part, le diagnostic des cliniciens a été recueilli. Les résultats permettent de conclure à la bonne fiabilité globale des trois techniques de prélèvement, avec des concordances entre le diagnostic porté par le clinicien et la positivité des différentes méthodes allant de bonne (K =0,78) pour le trichogramme à très bonne pour le Scotch® test et le raclage profond (respectivement K=0,92 et K=1,0).
Le raclage cutané s'est avéré être la méthode la plus sensible (100 %) et permettant de mettre en évidence plus de parasites. Cependant, les résultats du trichogramme et du Scotch® test se sont montrés concordants avec la présence de la maladie. Ils peuvent donc se révéler utiles chez des chiens peu coopératifs ou sur des lésions situées dans des zones difficiles à prélever correctement, comme les espaces interdigités, les commissures labiales ou les zones péri-oculaires