Avant la Renaissance, le chirurgien réalisant une intervention était confronté à des saignements qu’il ne pouvait espérer faire cesser qu’en usant de cautérisations aussi douloureuses qu’inefficaces. La ligature spécifique des vaisseaux devait révolutionner la Chirurgie et, lorsqu’elle fut étendue à la striction et à la résection des masses pédiculées, les praticiens rivalisèrent d’inventivité pour créer des serre-fils, des pinces et des écraseurs permettant d’enserrer toutes sortes de tissus. L’écrasement fut massivement utilisé dans les processus de castration des équidés et ruminants mâles. Le cordon testiculaire broyé privait la gonade de sa vascularisation et autorisait le retrait de la glande ou sa régression in situ. Les pinces à torsion, les casseaux et les émasculateurs proprement dit connurent un grand développement à partir de la seconde moitié du XIXème siècle, rendant l’intervention moins difficile ; la technique chirurgicale se substitua à la puissance musculaire du rude maréchal. Au début du XXème siècle, les pinces à castrer, aussi bien pour les équidés que pour les ruminants, se généralisèrent et elles sont encore utilisées de nos jours par les vétérinaires. Si les pinces de Reimers ou de Burdizzo sont encore d’actualité, les casseaux sont très rarement utilisés et les écraseurs linéaires ont tout bonnement disparu de l'équipement du vétérinaire rural.

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