Les facteurs de transcription sont classiquement définis comme des protéines ayant la capacité de se lier à des séquences spécifiques d’ADN et de réguler la transcription des gènes. Les facteurs de transcription ont longtemps fasciné les biologistes moléculaires de par leurs actions dans la régulation complexe de l’expression génique et leur importance dans les processus biologiques tels le métabolisme cellulaire ou la différenciation des cellules au cours du développement embryonnaire. Ainsi, des mutations au niveau de ces protéines entraînent souvent des répercussions importantes sur l’organisme, et sont notamment la cause de plusieurs maladies héréditaires potentiellement létales chez les mammifères. Au cours de mon stage de recherche dans le laboratoire du docteur Daniel Vaiman à l’Institut Cochin, j’ai travaillé sur un facteur de transcription récemment découvert : STOX1 (Storkhead box 1). Un polymorphisme de cette protéine a été associé à une maladie humaine de la grossesse, potentiellement létale : la prééclampsie. Mon travail a consisté à identifier le site de fixation à l’ADN de la protéine STOX1 en essayant de déterminer une séquence consensus via la méthode de PCR-sélection. Le principe de cette technique est de purifier, au sein d’une banque d’oligonucléotides aléatoires, des oligonucléotides sur lesquels un facteur de transcription se fixe. L’analyse bio-informatique m’a permis de mettre en évidence deux séquences consensus majoritaires que j’ai commencé à valider par deux méthodes : du retard
sur gel et des essais luciférase. Les études poussées de ces protéines permettent d’entrevoir les premières applications scientifiques comme l’induction de cellules souches pluripotentes.