La mise en culture est l’une des étapes du diagnostic expérimental des dermatophytoses, mycoses cutanées fréquemment observées les animaux de compagnie. Pour cette analyse, il est vivement recommandé de recourir à un laboratoire spécialisé, comme celui de l’ENVA. Le travail de thèse a d’abord inclus la réalisation du bilan de l’activité du laboratoire de Mycologie de l’ENVA de 2010 à 2012. A partir des résultats des analyses correspondant à 2 055 animaux, une enquête épidémiologique rétrospective a été réalisée. La prévalence d’isolement d’un dermatophyte à partir du pelage d’un chien est de 13,8% avec une majorité de M. canis (71,2%). Le chien présente une association statistique entre le mode de vie supposé de l’animal (chien de chasse au sens large, chien d’intérieur ou d’extérieur) et la prévalence d’un dermatophyte. Chez le chat, la prévalence d’isolement est de 22,3% avec M. canis retrouvé dans 90,8% des cas. Les chats de races sont significativement plus souvent porteurs d’un dermatophyte que les chats européens ou croisés. Aucune association statistique n’a pu être mise en évidence avec le sexe du chien et du chat. En revanche, les cultures sont significativement plus souvent positives chez les jeunes d’un an ou moins. L’anamnèse des animaux inclus a permis d’étudier les signes cliniques ou l’éventuelle contamination zoonotique. Chez les rongeurs et lagomorphes, la culture mycologique est positive dans 38,2% des cas avec une majorité de T. mentagrophytes (89,7%). Chez le cochon d’Inde, la prévalence d’isolement est de 53,6%. Toutes espèces confondues, le taux d’isolement d’un dermatophyte est significativement plus faible au printemps, et plus fort à l’automne.

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