Tout comme le chat domestique, les félins sauvages en captivité sont particulièrement touchés par les maladies rénales, occasionnant de nombreux cas d’insuffisance rénale. L’espèce la plus concernée est le guépard, chez qui la prévalence d’amyloïdose atteint 70% pour la population captive en Amérique du Nord. Ces animaux présentent également à plus de 80% des lésions de type glomérulosclérose. La lésion la plus décrite chez les félins sauvages reste néanmoins la néphrite tubulo-interstitielle, qui touche principalement le lion tandis que la néphrite interstitielle lympho-plasmocytaire est la lésion la plus commune chez le tigre. Les diagnostics sont dans la majorité des cas établis lors de l’examen post-mortem. L’occurrence actuelle des atteintes rénales chez une variété de félins sauvages a été permise par une enquête rétrospective regroupant 55 cas de maladies rénales, provenant de plusieurs zoos et refuges de différents pays. Il a été étudié les cas de 17 guépards, 11 lions, 10 tigres, 4 léopards, 4 pumas, 3 jaguars, 3 onces et 3 lynx. La lésion la plus fréquente était la néphrite interstitielle ; 23 cas sur 55 (42%) présentaient une sévérité variable. Il s’agissait de la lésion la plus fréquente chez le lion (6 animaux sur 11, 55%) et le tigre (4 animaux sur 10, 40%) et elle a été nouvellement décrite par notre étude chez le guépard (5 animaux sur 17, 29%). La glomérulosclérose a été signalée presque exclusivement chez le guépard (5 cas de glomérulosclérose sur 6 concernent cette espèce), espèce également la plus touchée par l’amyloïdose (56 % des cas d’amyloïdose) qui était rarement rencontrée chez les autres espèces. Le guépard est significativement plus touché par l’insuffisance rénale que les autres espèces. De plus, les mâles semblent être significativement plus concernés par l’insuffisance rénale.

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