Depuis une dizaine d’années, on observe une mortalité accrue des colonies d’abeilles (Apis mellifera) dans le monde. Connu sous le nom de syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles ou Colony Collapse Disorder (CCD) depuis 2006, ce phénomène fait l’objet de recherches très poussées quant à son étiologie. Il provoque un effondrement brutal des colonies à grande échelle. Son impact sur la filière apicole est désastreux mais il touche également l’écosystème de par la pollinisation, qui est réalisée principalement par les abeilles mellifères. Cela entraîne de lourdes répercussions sur l’agriculture, l’alimentation humaine et animale, la biodiversité et l’économie. Utilisation de pesticides, maladies émergentes (virus, Varroa, Nosema, prédateurs,…), stress et changements environnementaux sont autant de raisons évoquées pour expliquer ce phénomène. Mais une cause multifactorielle mettant en jeu des interactions entre ces différents facteurs est maintenant communément évoquée. Cette association entre des facteurs d’affaiblissement et de stress déplace l’équilibre naturel de l’abeille avec son environnement et dépasse ses capacités d’adaptation.