La chlamydiose aviaire est une maladie zoonotique qui pose un problème de santé publique en France pour tous les professionnels en filière avicole. Le canard mulard figure parmi les espèces les plus fréquemment associées à des cas de contamination humaine. Dans le but d’évaluer la circulation de Chlamydia psittaci dans la filière canard gras à différents moments clés impliquant la présence de l’homme, un suivi cinétique a été mis en place en élevage, du couvoir jusqu’à l’abattoir sur sept lots de canard mulard issus de cinq élevages différents. Le suivi des canards mulards en élevage a permis de mettre en évidence une excrétion cloacale massive dans les sept lots d’étude en l’absence de tout signe clinique. En fonction du niveau d’excrétion et de l’âge des canards, les lots ont été classés en trois catégories: ceux excrétant dès 3 à 4 semaines d’âge (n=3), ceux excrétant massivement à l’âge de 8 semaines (n=2) et ceux présentant une excrétion plus tardive, vers 12 semaines d’âge (n=2). Le niveau de contamination de l’air ambiant s’est révélé être relativement faible, sauf lors des opérations de primo-vaccination dans des bâtiments fermés lorsque les animaux étaient eux-mêmes fortement excréteur (1ère catégorie). Le niveau de contamination de l’air semble être lié au niveau d’excrétion du lot suivi. Les questionnaires de biosécurité générale réalisés en élevage ont montré outre le parcours, une importance non négligeable de l’entretien du bâtiment de desserrage avec un risque beaucoup plus faible de transmission de C. psittaci entre deux bandes de canard successives dans les élevages où les protocoles de nettoyage et de désinfection sont optimaux.