Entre 2000 et 2012, six élevages de bovins ont été déclarés infectés de tuberculose à Mycobacterium bovis en Corrèze. Observant que la faune sauvage en France, mais aussi dans d’autres pays européens, comme le Royaume-Uni, contribue à la tuberculose des animaux d’élevage, des bovins en particulier, le Groupement Corrézien de Défense Sanitaire a souhaité évaluer la présence de cette maladie chez différentes espèces sauvages, sur l’ensemble du département. Ainsi, une enquête épidémiologique a été menée durant la saison 2011-2012 dans le but de connaître le tableau lésionnel et la prévalence de la maladie chez le cerf, le chevreuil, le sanglier, le blaireau et les micromammifères. Les noeuds lymphatiques céphaliques et pulmonaires ont été mis systématiquement en culture (et une PCR a été réalisée en plus chez les blaireaux). Aucun des 38 cerfs, 98 chevreuils, 38 sangliers, 34 blaireaux et 17 micromammifères prélevés n’a été trouvé infecté, ni même porteur de lésions. Les résultats obtenus semblent indiquer que ces espèces ne sont pas des réservoirs de tuberculose bovine au moment de l’étude ; le risque que les bovins se contaminent à partir de la faune sauvage peut donc être considéré comme faible. Toutefois, cette dernière doit continuer à faire l’objet d’une surveillance, dont les modalités sont définies chaque année par le réseau Sylvatub.