Les virus Influenza A sont responsables d’affections respiratoires chez les espèces canine et féline. Ils appartiennent à la famille des Orthomyxoviridae. De par leurs propriétés génomiques, ces virus sont capables de mutations et de réassortiments, qui ont entraîné au fil des années leur adaptation à de nouvelles espèces animales. Le premier virus Influenza à avoir été découvert chez les carnivores domestiques est le virus H3N8, en 2004. Les analyses génomiques ont révélé que le virus isolé était passé du cheval au chien, avant de subir quelques mutations permettant l’adaptation à l’espèce canine. Le virus s’est alors répandu aux Etats-Unis, alors que les autres continents restaient indemnes ou presque. Ce virus se transmet au sein des populations de chiens. D’autres virus ont été isolés chez les carnivores, notamment H5N1 chez des félins sauvages en 2003, puis chez des chats et des chiens dès 2004 en Asie, puis hors de ce continent. Un autre virus aviaire, H3N2, a été responsable d’épisodes respiratoires chez des chiens et des chats en Asie, mais la prévalence est restée faible. Le virus porcin pandémique H1N1 a été mis en évidence à partir de 2009 chez des chiens et des chats aux Etats-Unis. D’autres virus tels que H9N2, H3N1, H5N2 et H7N7 ont été mis en évidence chez des chiens et des chats. La maladie provoquée par ces virus peut être confondue avec d’autres affections à localisation respiratoire comme celles occasionnées par le virus de la maladie de Carré, l’Adenovirus canin, l’Herpesvirus canin, Bordetella bronchiseptica, etc. La méthode la plus efficace pour porter un diagnostic de certitude de la grippe chez les chiens et les chats est la recherche de certains gènes cibles par RT-PCR. Le traitement consiste en un traitement de soutien, tel que des antitussifs, des nébulisations, voire des antibiotiques en cas de surinfection bactérienne, bien qu’une grippe non compliquée se résolve spontanément en deux à trois semaines. Un vaccin contre la grippe canine à H3N8 a été mis sur le marché aux Etats-Unis depuis 2009. Les virus Influenza possèdent un potentiel zoonotique important.