Il a été démontré que certaines affections chroniques du cheval (fourbure, maladie de Cushing, obésité) pourraient être liées à des troubles du métabolisme glucidique. Par ailleurs, la régulation de la glycémie et en particulier la sensibilité à l’insuline du poulain à la naissance seraient conditionnées par les mêmes paramètres chez la mère durant sa gestation. Le projet de cette étude vise à démontrer que les affections chroniques du cheval adulte peuvent être corrélées à des troubles de la régulation glycémique chez la jument gestante qui l’a porté. Cette thèse décrit le travail qui a été réalisé pour évaluer l’influence de l’alimentation des juments durant le dernier tiers de leur gestation sur les paramètres glycémiques de leurs poulains de la naissance jusqu’à l’âge d’un an. Pour cela, durant l’hiver 2012-2013, 22 juments de selle gestantes de la station expérimentale de Chamberet ont été appariées et réparties en 2 lots à 7 mois de gestation. Le 1er lot (lot « fourrages ») de juments a été nourri avec des fourrages et un complément minéral et vitaminique, alors que le 2ème lot (lot « orge ») a reçu en plus de cette ration de base une ration d’orge. A l’âge de 3 jours, les poulains du lot « orge » ont présenté une glycémie inférieure au lot « fourrages ». Cette différence de régulation glycémique n’a pas perduré au cours des différentes expériences réalisées jusqu’à l’âge d’un an. Dans le contexte de notre étude, la perturbation de l’alimentation des juments en fin de gestation n’a donc qu’un très faible impact, qui reste à confirmer, sur la régulation de la glycémie chez le poulain jusqu’à l’âge d’un an. Cependant les rations proposées aux juments n’ayant pas été en quantité suffisante pour atteindre la sur-alimentation du lot étudié, l’influence d’une alimentation riche en énergie sur la régulation du métabolisme glucidique du poulain reste à étudier.