La métrite contagieuse équine est une maladie bactérienne qui affecte les équidés, elle est principalement transmise par voie vénérienne et est due à Taylorella equigenitalis. Cette affection reste locale et se limite à l’appareil génital, il n'y a pas d'atteinte de l'état général. Elle peut cependant avoir de graves conséquences économiques dans les élevages. La France est à priori indemne de MCE depuis 2012. La réglementation de cette maladie a beaucoup évolué au cours du temps et elle est à présent inscrite sur la liste des dangers de deuxième catégorie de l’OIE. Son dépistage est réalisé selon les normes de chaque stud-book, ainsi, certaines races ne sont pas dépistées avant la monte. Le but de cette étude est tout d'abord de réaliser une synthèse des connaissances actuelles sur la métrite contagieuse équine et sa réglementation. Puis, dans la partie contribution personnelle, l'objectif est de retracer et d'analyser l'évolution de la MCE depuis son apparition en France en 1977 avant d'interroger les professionnels de la filière équine pour connaitre leur vision de la MCE et leurs attentes. Afin de recueillir l'avis des acteurs de la filière, deux types de questionnaires ont étés mis en place : un questionnaire en ligne destiné aux éleveurs de la FNC et neuf questionnaires individuels servant à guider des interviews en direct ou par téléphone avec chaque intervenants. Il est apparu que la métrite contagieuse équine n'est, pour la plupart des intervenants, pas au centre des préoccupations de la filière équine. Il est possible qu'une partie des équidés non dépistés à la monte, de façon légale ou non, soit infectée de MCE et ne soit pas détectée. Cependant la majeure partie des équidés qui participent à la monte et aux échanges internationaux sont contrôlés et pour les intervenants, la réglementation de la MCE est adaptée à un bon contrôle de la maladie. Concernant les éleveurs, les connaissances en matière de MCE sont assez hétérogènes et il existe encore des lacunes qu'il faudrait combler pour assurer une bonne vigilance vis à vis de la MCE, notamment en matière de signes cliniques de la maladie. Les mesures qui pourraient être mises en place pour améliorer quelque peu son contrôle sont des dépistages en fonction du coût/bénéfice dans les races non dépistées, la mise en place de la PCR prévue pour 2017 et des compléments d'information pour des vétérinaires et des éleveurs à propos des éléments importants à ne pas oublier à propos de la MCE.

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