Les diarrhées néonatales sont une cause majeure de pertes économiques pour les élevages bovins. Les principaux agents pathogènes impliqués chez les veaux de moins de 8 jours sont Escherichia coli, rotavirus, coronavirus et Cryptosporidium parvum, mais de nombreux facteurs environnementaux et liés à la conduite d’élevage interviennent également. Le but de cette étude était de faire le point sur la prévalence de ces différents agents dans l’Allier, en caractérisant en particulier les types et les profils d’antibiorésistance des colibacilles isolés. Pour cela, au cours des saisons de vêlage 2011-2012 et 2012-2013, des prélèvements de fèces et de sang ont été réalisés chez 125 veaux de moins de 8 jours présentant des signes de diarrhée et/ou septicémie et chez 61 veaux ne présentant pas de tels signes et se trouvant dans des élevages ayant peu ou pas de pathologie digestive chez cette classe d’animaux. Outre la recherche des agents pathogènes précédemment cités, un dosage sérique des immunoglobulines G1 a été réalisé. Enfin, des questionnaires destinés aux éleveurs et à leurs vétérinaires ont porté sur les pratiques d’élevage. Les différents agents pathogènes ont certes été retrouvés avec une prévalence supérieure chez les veaux malades, mais d’autres facteurs interviennent, tels que l’échec de transfert colostral ou une qualité de paillage insuffisante. À propos de l’antibiorésistance observée, les taux observés dans l’Allier sont globalement inférieurs à ceux rapportés au niveau national, mais n’en restent pas moins inquiétants. De plus, l’utilisation de certaines molécules telles que les céphalosporines est associée à une fréquence de résistance supérieure chez les colibacilles des veaux malades exposés. Des mesures préventives passant par l’amélioration des conditions d’hébergement et des conduites d’élevage, autour de la mise-bas en particulier, sont donc des éléments de maîtrise essentiels face à des cas de diarrhée/septicémie chez les veaux nouveau-nés.

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